Info-Amicale n° 15 - mars 1997

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Le mot du Président

L'année 1996 nous a déjà quitté depuis bientôt trois mois et ses souvenirs restent rangés dans nos différentes cases où ils vont nous permettre de mémoriser nos actions et nos bilans afin de les confronter à ce que nous allons réaliser cette année. Immédiatement, sans même nous laisser le temps de souffler, c'était Rétromobile : un mois de préparation (sinon deux), dix jours de présence quotidienne sur le stand et un bon mois après pour préparer celui de l'année suivante.

 

Ce n'est pas tout car, pour 1997, un programme copieux nous attend : expositions, circuits régionaux, refabrications, diffusion de l'information... Sur ce dernier point, vous avez pu voir que l'effort de modernisation de Info-Amicale se poursuit et, vis à vis de l'extérieur, nous avons maintenant dépassé le 800ème visiteur sur notre présentation Internet lancée depuis fin août 1996.

Nos projets hors association vont reprendre avec davantage d'intensité en coopération avec des établissements scolaires et des centres spécialisés. La mémoire du passé motocycliste de Gnome & Rhône devrait être mise en valeur avec l'exposition que nous prévoyons au musée de la Défense cet automne. Pourquoi ce lieu ? D'abord, il n'est pas trop loin du centre SNECMA de Gennevilliers où étaient fabriquées les motos de 1920 à 1957. Ensuite, nous avons des liens particuliers avec les responsables de ce musée . Enfin, la disponibilité d'une surface appréciable en toute sécurité n'est pas à négliger dans une période où nos machines se préparent d'habitude à hiberner.

Un dernier mot avant de vous laisser découvrir ce copieux numéro 15 (déjà !...) pour vous inviter à participer nombreux à notre raid Paris - Bordeaux - Toulouse et à notre rassemblement régional d'Amboise : deux occasions de faire rouler nos petites vieilles.

Merci à ceux de nos amis qui nous ont prouvé leur fidélité en renouvelant leur adhésion pour 1997. Nous continuerons de justifier leur confiance par une gestion rigoureuse et des projets ambitieux menés tambour battant.

Bernard Prunet
Président de l'AMGR


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Quand une petite mise au point s'impose...

Pour bien se comprendre, mieux vaut s'exprimer clairement. A l'occasion de nos nombreuses rencontres moto, plusieurs d'entre vous ont eu la gentillesse de nous faire quelques compliments sur la bonne gestion de l'Amicale et de formuler quelques suggestions quant à des améliorations possibles. Ces encouragements nous sont précieux à entendre.

 

Mais hélas, d'autres se manifestent dans un genre moins agréable en nous rapportant des faits plus ou moins avérés pouvant mettre en cause la crédibilité de l'Amicale, en particulier à l'encontre de l'ancienne équipe de 1990. Ceci est très désagréable pour ceux qui sont ainsi mis en cause. Une affaire vécue dernièrement nous laisse un mauvais souvenir. Nous demandons - pour le bien de tous - aux auteurs d'"histoires drôles" de s'abstenir de diffuser de telles informations non fondées et qui discréditent à tort l'Amicale.

Que ceci soit dit une fois pour toutes et que nous n'ayons plus l'occasion d'en reparler.

Bernard Prunet
Président de l'AMGR


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Bilan de la gestion 1996

   Activités        Dépenses  Recettes
1. Cotisation. Adhésions           40 200

2. Subventions
 SNECMA (Rétromobile)       11 752  11 752
 Conseil Général (fonctionnement)       5 625

3. Pièces détachées         54 512  38 663

4. Produits et ventes diverses      22 441  6 713

5. Documentation technique       1 180  2 775

6. Catalogue de pièces détachées      1 200

7. Atelier de restauration motos
 Outillage et fournitures       750	
 Achat moto(s) occasion       4 500  3 000

8. Projet hors association       3 719  20 000

9. Investissement - Fonctionnement     9 865
 Achat FAX / téléphone       3 500

10. Expositions
 Location stand et divers      31 836
 Recettes sur ventes diverses        27 385

11. Manifestations moto 
 Beaune           6 175  4 570

12. Frais de réunions et stages      1 824
 Assemblée générale        3 825  3 360

13. Frais divers
 Cotisations FFVE - AAMS       650
 Mauette livre G&R        1 000

* En caisse au 1.1.1996           15 335
            ________  ________
            158 729  179 378

* En caisse au 1.1.1997           20 649

 


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Budjet prévisionnel 1997

   Activités        Dépenses  Recettes
1. Cotisation. Adhésions           60 000

2. Subventions
 SNECMA (Rétromobile)       12 000  12 000
 Conseil Général (fonctionnement)       10 000

3. Pièces détachées         50 000  70 000
 Outillage de tôlerie       10 000

4. Produits et ventes diverses         10 000

5. Documentation technique       2 000  5 000

6. Catalogue de pièces détachées      1 500

7. Atelier de restauration motos
 Outillage et fournitures      6 000
 Achat moto(s) occasion

8. Projet hors association
 Dossier réplique moto Bol d'Or    20 000

9.Investissement - Fonctionnement     10 000

10. Expositions
 La Défense         10 000
 Location stand et divers      33 000
 Recettes sur ventes diverses        30 000

11. Manifestations moto        15 000  5 000
 Financement Paris-Bordeaux-Toulouse   5 000

12. Frais de réunions et stages      2 000
 Assemblée générale        5 500  6 000

13. Frais divers          5 000

* Fonds de roulement            20 000
            ________  ________
            197 500  218 000

* En caisse au 1.1.1997           20 500


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Commentaires sur les bilans 1996 et 1997 (prévisionnel)

1 9 9 6

Le poste 1 (Adhésions) est définitif puisque les enregistrements des adhésions commencent au 1er octobre de l'année précédente.
Le poste 2 (Subventions) vous renseigne sur la participation de la Direction de la SNECMA (concerne notre participation au salon Rétromobile). Cette aide a été reconduite pour 1997.
Les postes 3 et 4 (Pièces détachées et produits, ventes diverses) subissent le contrecoup de la mévente des refabrications et correspondent à un entrée en stock.
Le poste 6 (catalogue des pièces détachées) comprend une dépense de rémunération d'un stagiaire ayant travaillé à la mise à jour de la documentation (délai de disponibilité : début 97).
Le poste 9 (investissement et fonctionnement) tient compte de la totalité de nos frais (papeterie, téléphone, affranchissements...) ainsi que des achats de matériels nécessaires au fonctionnement de l'AMGR.

 

Notre bilan 1996 est positif et son solde est en augmentation par rapport à celui de 1995. Il devrait se stabiliser en 1997 car trois gros programmes de refabrication de pièces ont tendance à se restreindre. Nos projets hors association (châssis et caisse Estafette ne seront comptabilisés que sur 1998 avec la présentation du proto en octobre 1997 avec vente prévue en fin de la même année.

1 9 9 7

Notre bilan prévisionnel pour 1997 est réaliste. Il tient compte des prévisions de dépenses en outillages de tôlerie et de cintrage pour tubes et silencieux et des moulages caoutchouc. Nous nous efforcerons de le réduire au maximum en confiant le plus de travaux possible à des CFA et des lycées, dans la mesure de leurs moyens.

Bernard Prunet
Président de l'AMGR


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Rétromobile 97

C'est avec ce 22ème salon Rétromobile que nous avons ouvert l'année 1997. Chaque année, nous devons remettre notre organisation au goût de la nouvelle présentation. Nos nombreux et fidèles permanents se sont succédés pour assurer la tenue et la surveillance du stand. Là aussi, ça devient de la routine. La préparation du stand a été réalisée par deux ou trois bénévoles, précédant une longue réalisation en janvier dans notre atelier moto d'Evry où il a fallu scier, assembler, souder toute une ossature métallique coffrée de panneaux pour supporter à la fois les motos en élévation et une réserve de pièces. Et il restait de la place pour servir de vestiaire à nos visiteurs !

 

Vue du stand AMGR Bon, direz-vous, mais nous voilà bien loin de Rétromobile ! Vous n'avez pas (tellement) tort mais je crois qu'il n'est pas inutile de montrer que tout ce que vous voyez (admirez ?) lors de votre passage sur notre stand ne se fait pas tout seul. Nous sommes peu nombreux à mettre la main à la pâte et nous avons la chance de bénéficier de l'aide du spécialiste SNECMA des expos.

Quoi de neuf ?

Ceci dit, revenons à la moto. Ce salon, cette année, était situé dans un autre bâtiment, plus éloigné que notre "hangar" habituel. Démolition oblige car de grands travaux de modernisation sont en cours au Parc des expositions de la Porte de Versailles. Quoiqu'il en soit, nous n'avons pas eu l'impression d'une grande affluence. Le prix du billet est-il dissuasif ? 65 francs par client, comparé au prix d'une place de cinéma, ce n'est pas la mer à boire, pourtant ! Par contre, le prix des stands, lui, peut expliquer le nombre de plus en plus faible des exposants du secteur "motos".

Le stand Gnome & Rhône

Les motos que nous exposions avaient été choisies pour être représentatives de plusieurs générations successives, approximativement par tranche de dix années d'âge. Notre ancêtre, un modèle B née en 1922, est restée dans son jus et de service et son monocylindre fait entendre sa voix au premier coup de kick. Témoin d'une époque, elle a été très admirée, peut-être parce qu'elle a su garder toute sa fraîcheur. Pour la petite histoire, sachez qu'elle était attelée à un très beau side-car Gnome & Rhône et que son propriétaire n'était autre que le chef de la gare de Moulins, dans l'Allier, qui sillonnait les rues de sa ville avec, avant et après la guerre (moins, pendant, bien sûr). Si toutes les motos de cette époque pouvaient parler, que d'histoires passionnantes apprendrions-nous...

 

Ensuite venaient les modèles à cadre en tôle emboutie dont le chef de file est la sympathique Junior, la grand-mère de la famille, avec son vaillant petit 250 cc, sans doute un peu juste vu le poids de la machine. Ensuite, c'est la CV2 de Jacques Lemonnier qui constitue une véritable référence car elle est complète à 100 % et montre ce que peut donner une restauration parfaite. Et c'est une moto qui roule car son propriétaire ne se fait pas faute d'aller lui faire respirer le parfum des petites routes de Normandie chaque fois que l'occasion se présente.

Dans la catégorie des machines militaires où Gnome & Rhône avait une réputation solidement établie, nous exposions une 500 cc type D5A dont le kaki n'est pas authentique puisqu'il a été emprunté à l'armée américaine car son propriétaire qui repeignait sa Jeep en a profité, au passage, pour lui refaire une beauté. Restauration menée tambour battant mais néanmoins de haute qualité.

Cette moto, produite entre 1937 et 1940, était plus particulièrement destinée à la police de la route et à quelques unités de l'armée de terre. Son moteur latéral était d'une technologie très avancée pour l'époque et aurait pu être repris après guerre sur d'autres machines plus évoluées si les moyens financiers l'avaient permis.

L'après-guerre était représenté par deux machines placées sur un présentoir situé à un mètre de hauteur. On pouvait admirer une rare R1 100cc au cadre embouti, qui fut commercialisée de 1943 à 1946 bien qu'étudiée à partir de 1941. Il s'agit d'une machine très dépouillée. Le chrome, à l'époque était aussi rare que cher et, du moment qu'on avait un engin à moteur pour se rendre à son travail, à cette époque, on ne se souciait guère d'esthétique. Epoque mémorable pour beaucoup de nos amis qui sont venus rêver avec un brin de nostalgie aux bons et mauvais moments de leur jeunesse passée.

Plus proche de nous, l'autre moto placée sur un présentoir était une 125 cc type R4X, produite en 1956 et qui clôturait les fabrications moto de la marque. Cette machine a été restaurée dans l'atelier moto d'Evry qui en abrite trois autres, pas encore terminées : une R3, une R4F (modèle dit "pour ecclésiastique") et une LX200 laissée dans son bon état de présentation.
Vue du stand AMGR Une septième machine complétait le stand., provenant le la collection du Musée SNECMA : une 250CC E2 au cadre tubulaire avec réservoir entre tubes qui est un modèle très rare (nous n'en avions recensé que trois jusqu'au dernier tableau que nous avons présenté dans le numéro 11 de Info-Amicale (avril 1996) mais, depuis, trois autres sont venu grossir les rangs).

Après les motos, notre stand présentait la caisse de side-car mais aucune intention ferme de commande n'a été enregistrée cette année pendant le salon. La relance de ce produit se fera plus tard, ce qui nous laisse tout de même la capacité de répondre à de nouvelles demandes de refabrications avec notre châssis complet pour lequel l'objectif reste fixé au mois d'octobre 1997.

Nos refabrications

Sur notre stand, seules les motos n'étaient pas neuves car nous avons toujours eu a coeur de ne vendre que des pièces neuves provenant de refabrication ou des documentations soigneusement réimprimées. Et le tarif que nous pratiquons est le même, que ce soit en vente par correspondance ou sur notre stand de Rétromobile. La seule distinction que nous faisions est de majorer nos prix pour les acheteurs qui ne sont pas membres de l'AMGR. D'autres clubs ont, sur ce point, une attitude plus radicale, ne vendant les pièces qu'ils refabriquent qu'à ceux qui ont leur carte de membre.

 

J'ai constaté une évolution de nos ventes, peut-être due à la saturation. Pin's et papiers ne trouvent plus guère d'amateurs. Nous allons donc étudier de nouvelles orientations. A ce propos, je pense augmenter à l'avenir l'espace consacré aux refabrications et profiter de ce réaménagement pour ménager un coin repos (attention, je n'ai pas dit "repas" !) où nos visiteurs pourraient se détendre et bavarder plus à l'aise.

Nos permanents

Tenir un stand est une tâche dont on ne mesure pas assez la difficulté. Nos permanents se renouvellent pratiquement tous les jours. Certains restent deux ou trois jours, ce que j'apprécie. C'est ainsi que notre ami Gérard Bernardet, président de l'ACVB, a pu disposer d'une semaine de congé qu'il a mise à profit pour assurer avec nous une permanence sérieuse, perpétuant ainsi l'alliance des noms Bernardet et Gnome & Rhône.

Les motos italiennes

Le club du Motocyclettiste s'était vu accorder la "surface club" au profit d'une exposition des motos Guzzi, magnifiques, il est vrai, exposition qui se complétait par les motos de l'Ital Club qui avait apporté une large gamme de machines. D'autres clubs, de taille plus faible mais bien représentés figuraient sur ce mini espace avec quelques vendeurs aux stands très bien fournis en pièces détachées.

Les vendeurs de pièces

Là non plus, ce n'était pas l'affluence. Les vendeurs étaient presque toujours en attente du client, lequel ne se pressait pas de venir, probablement pour des problèmes de trésorerie, tant il est vrai que les prix pratiqués à Rétromobile sont quand même supérieurs à ceux qu'on peut trouver dans les bourses. Si, pour nous, le bilan reste positif, il n'est plus au même niveau que celui qu'on trouvait il y a quelques années.

 

Moins d'argent, moins de clients, recette en baisse, alors on augmente les prix. J'ai personnellement constaté une hausse de 50 % du prix du même article sur un stand de pièces voitures du samedi au dimanche.

Remerciements

Comme je le disais au début, la préparation du stand a demandé la collaboration de nombreuses bonnes volontés, non seulement au niveau de la fabrication mais également à celui de l'installation puis du démontage du stand. Merci également à ceux qui sont venus tenir la permanence.
Merci également à Claude Moussez, le président de l'Association des Amis du Musée SNECMA qui avait bien voulu nous prêter quelques motos de la collection du musée. Nous avons également apprécié l'aide précieuse et discrète de Philippe Blard, responsable des restaurations motos du musée.

Bilan final

Vue du stand AMGRTout ceci reste malgré tout positif : une quinzaine de nouveaux adhérents sont venus grossir nos rangs et les ventes de pièces détachées, même si elles sont en baisse par rapport aux années précédentes, sont néanmoins d'un niveau correct.

 

Pour terminer sur un plan positif, j'ai mis de côté quelques réflexions sur l'évolution de Rétromobile que l'on pourra lire dans ce même bulletin ("La moto a-t-elle encore sa place à Rétromobile ?"). A nous de préparer 1998 en travaillant tout au long de cette année pour nos amis collectionneurs.

Alors, rendez-vous en février 1998 !

Bernard Prunet
Président de l'AMGR


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Informations FFVE

L'Assemblée générale de la FFVE a eu lieu le dimanche 16 février, pendant le salon Rétromobile. Le président Bernard Prunet, après un mandat de trois ans d'administrateur, a été de nouveau réélu à ce poste pour une durée équivalente. Il souhaite continuer à participer à la Commission moto dont il est responsable.

 

Une fois de plus, nous reviendrons dans notre prochain numéro sur la façon de présenter la demande de cartes grises de collections. Beaucoup d'imprécisions semblent devoir être éclaircies et nous traiterons quelques cas litigieux pour montrer en quoi pêchent certaines demandes.

 

Rallye international moto FIVA 1997

Une information de dernière minute sur la prochaine organisation du rallye international FIVA (Fédération Internationale des Véhicules Anciens) dont les motos font partie intégrante.

Il se déroulera en Italie, dans les Abruzzes, du 22 au 25 mai et sera organisé par deux clubs : A.S.I. CRAME, d'Imola et Old motors de Pescara/Roseto. Si vous voulez plus de détails sur cette organisation ou que vous souhaitiez participer à ce rallye, vous pouvez demander le règlement et l'acquisition de la carte FIVA indispensable pour votre moto en adressant un courrier à la FFVE, B.P. 502 . 35006 RENNES Cedex . Tel. 02 99 50 40 50 . Télécopie 02 99 50 75 50.


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La moto a-t-elle encore sa place à Rétromobile ?

Depuis deux années consécutives, les canots automobiles viennent tranquillement grignoter la place jadis accordée à la moto. Jadis ? Eh oui, il y a une bonne dizaine d'années, en 85 - 86, nous n'étions pas si... serrés ! Certes, le rapport de force ne semble pas être en notre faveur quand on compare le prix moyen d'un bateau de luxe à celui d'une de nos machines à deux roues. Heureusement que nous bénéficions de l'aide apportée par le centre SNECMA d'Evry, sans quoi nous aurions du déclarer forfait depuis quelques années.

 

Une solution serait de réussir une union entre les clubs pour présenter un stand commun de la moto française. Mais je crains bien que cette idée soit irrecevable si j'en juge par le nombre inquiétant de clubs motos "à accès restreint" où on n'accepte qu'un petit cercle d'initiés, la plupart du département, sinon du village. Alors, dans ces conditions, espérer une union au niveau national est probablement illusoire.

Il reste encore une petite surface dévolue aux motos, peau de chagrin qui s'amenuise d'année en année. On constate un glissement vers Rétromarché, au caractère nettement plus moto. Doit-on le regretter ? Je ne suis pas le seul à ressentir cette impression et plusieurs visiteurs sont du même avis.

Du côté des vendeurs de pièces, le problème, c'est le prix. Il faut quand même essayer de ne pas perdre de l'argent et, vu le prix du mètre carré de stand. Alors, les prix ont tendance à s'envoler par rapport au niveau moyen constaté dans les bourses locales.

 


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Refabrications

Voici quelques informations sur nos dernières refabrications de pièces détachées.

 

Plaque minéralogique arrière lumineuse

Cet accessoire a été complété par le transparent indispensable et elle est donc prête à poser, ce qui justifie l'augmentation de 50 francs par rapport au prix proposé initialement de 400 francs. L'ensemble est donc disponible sur stock au prix de 450 Francs l'unité + 20 francs de port.

Tubes d'échappement

Nous engageons une refabrication de tubes pour Junior et R1 (125 cc) qui débutera courant avril. Nos gabarits de cintrage vont être enfin disponibles en diamètres 30 mm et 35 mm, ce qui nous permettra d'engager très prochainement la série des tubes AX2 (diamètre 35 mm) ainsi qu'une petite quantité de tubes et de silencieux pour V2. Nous avons aujourd'hui cinq options d'achat. Les tubes pour D3-D5 Armée, Major, Super-Major, CV2, X750, XA750 et M1 sont disponibles en acier brut ou chromés.

Boîtes à outils en tôle

Nous attendons les pièces de tôlerie dans le courant avril. Les prototypes ont été lancés à une unité pour en connaître avant de lancer la série. Un léger retard est constaté sur ce programme qui était normalement prévu pour le début de cette année.

Autres informations

Dans le prochain bulletin, vous trouverez une rétrospective complète des pièces détachées et produits divers. Nous y verrons plus clair sur les deux projets en cours : joints de culasse et couple conique pour AX2. D'autres projets sortiront d'ici cette date (mécanique et tôlerie) car nous avons eu de nouveaux contacts qui paraissent très fructueux.

La priorité reste donnée aux refabrications de pièces détachées. Aussi n'hésitez pas à nous contacter si vous avez un problème à résoudre.


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La vie de l'Amicale

Paiement de la cotisation annuelle

Nous remercions sincèrement les très nombreux adhérents qui nous ont témoigné leur fidélité en s'acquittant du versement de leur cotisation pour 1997. Ils trouveront sous ce plis leur reçu accompagné du timbre autocollant au millésime de 1997. Cette solution nous évite de rééditer des cartes de membre chaque année. C'est pourquoi il n'est plus nécessaire que vous nous envoyiez votre carte avec le versement de votre cotisation annuelle.

 

La tradition veut que ce règlement s'effectue le plus souvent lors du passage sur le stand de Rétromobile. Tous ne l'ont malheureusement pas respectée. Une lettre de relance leur a été adressée récemment. Nous avons été satisfait de voir que l'augmentation de notre cotisation avait été bien comprise et accepté par la grande majorité d'entre vous. Nous y avons vu la reconnaissance des efforts déployés par une poignée de bénévoles efficaces et toujours mis à contribution.

Nous souhaitons la bienvenue aux nouveaux amis qui ont adhéré depuis la dernière Assemblée générale : il y en a 73 ! Déjà, beaucoup se sont manifestés en nous commandant de la documentation technique et des pièces détachées. Rétromobile a été, une fois de plus, l'occasion de faire connaissance avec plusieurs de nos membres et d'approfondir les besoins qu'ils ressentent à l'occasion de la restauration de telle ou telle machine.

 

Composition du Conseil d'Administration

Nous vous rappelons la composition du Conseil d'Administration qui a été reconduit pour 1997 :

  • Président : Bernard Prunet
  • Vice-Président : Stéphane Clergerie
  • Secrétaire administratif et communication : Michel Dreyfus
  • Secrétaire technique : Daniel David
  • Trésorier : Dominique Lagant

Groupes de travail

Ils sont au nombre de cinq :

  • Secteur Pièces détachées
  • Secteur Documentation technique et assistance à la restauration
  • Projet hors association (sous l'entière responsabilité du président avec les services extérieurs à l'AMGR
  • Secteur Expositions et Manifestations
  • Information et communication - Info-Amicale - Archives Gnome & Rhône - Internet - Livre sur les motos Gnome & Rhône

 


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Assistance technique

Outils Cette rubrique est l'affaire de tous. Vos questions posées par courrier intéressent le plus souvent une large partie des collectionneurs. Les réponses techniques diffusées dans Info-Amicale seront, un jour ou l'autre, utiles à tout le monde. C'est pour cela que nous avons décidé de publier les questions avec les réponses (quand nous les connaissons) et telles quelles quand nous demandons à nos lecteurs de suppléer aux lacunes de notre documentation.

 

Pour commencer, voici deux questions pour lesquelles nous faisons appel à la sagacité et aux compétences de nos adhérents :

QUESTION 1 : En cours de montage du circuit électrique de ma Super Major équipée d'une dynamo Magnéto-France 3 balais, je rencontre quelques difficultés en ce qui concerne le branchement du commutateur d'éclairage qui n'est pas d'origine (sans précision, malheureusement sur la marque et le type de celui-ci). Pourrais-je savoir à partir du schéma paru dans Info-Amicale n° 6 (circuit Junior) et des explications fournies dans Info-Amicale n° 9 comment établir les connexions entre les plots à l'intérieur de ce commutateur dans les différentes positions : arrêt, veilleuse, code et phare.

 

QUESTION 2 :Schéma de branchement pour une CV2 d'une dynamo Bosch avec rupteur.


 

Et maintenant voici, grâce à Jacques Pichaut, mécanicien et fin restaurateur, les réponses aux questions posées par François Faye dans notre précédent numéro :

Niveau d'huile moteur : Normalement, ça doit couler par le puits de jauge maxi.
Niveau d'huile du pont : En bas du tube de remplissage (comme sur les BM).
Boîte de vitesses : En bas des filets du bouchon.
Consommation d'huile : 150 à 200 grammes (180 cc) aux 100 Km.
Passage de la 3ème : Il est nécessaire de lancer le moteur et de ne pas décoller l'embrayage à fond, surtout avec des embrayages à main (longue expérience des flats à cardan nécessaire !). On peut essayer de l'huile plus fluide... ou plus épaisse. Les Ratier L7 marchent très bien avec de la SAE 140.
Carburation : Grande méfiance vis à vis des panachages (j'ai beaucoup expérimenté sur les CEMEC équipées de carbus Solex). Sur ce type de carbu, il est indispensable d'avoir la bonne buse d'air, celle-ci déterminant le diamètre de passage des gaz. Trouver un 30FH à bas prix doit être possible (même en neuf). Gicleur de marche : 120/52. Ralenti : 55. Buse : 24. Pointeau : 2,5.
Chapeau de gicleur : 81. Vis d'air : on enrichit en serrant.
La trompette du carbu : Utile à moyen et haut régime pour avoir une carburation homogène (guidage de l'air). Souvent mal fichue sur les carbus de type "automobile". Elle a une influence sur la richesse de la carburation.
Beaucoup d'avance pour démarrer. L'étincelle est toujours meilleure pleine avance sur une magnéto (le moteur n'a pas besoin de cette avance pour démarrer mais il lui faut beaucoup d'étincelles !). Les cames ou le toucheau du rupteur sont peut-être usés (voir les deux), ce qui peut provoquer un arrachement au mauvais moment.
Avance : A moitié au ralenti - aux 3/4, le reste du temps - à fond pour les pointes de vitesse mais le moteur ferraille beaucoup plus. Avec une magnéto impeccable, on doit démarrer avec un petit poil de gaz et l'avance au 1/4 de la course. Starter à froid mais pas d'utilisation du titillateur (même à - 10°). Ne pas négliger les problèmes de givrage (le carbu se met en starter).
Serrage : Rarement dangereux mais ça peut coincer les segments du piston qui a eu chaud (bavures d'alu sur le bord des gorges). Remède : démontage, toile émeri + lime fine. Si la jupe est rayée, le piston sera toujours bruyant (mais pourra néanmoins continuer à être utilisé en dépannage après sérieux toilage des rayures).

 

N.B.
A propos de niveau d'huile moteur, un utilisateur d'AX2 avait remarqué à l'époque qu'elle marchait plus rapidement avec le niveau au mini. Hasard, coïncidence ou réalité ? Vous pouvez lui poser la question.

Jacques Pichaud


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Quelques conseils pratiques

Au cours de plusieurs restaurations partielles ou complètes de motos d'âges très divers, j'ai appris quelques données intéressantes que voici :

 

 

Dans la majorité des cas, on gagne en temps et en sécurité en construisant un support moteur qui servira sans doute plusieurs fois.

Mesurez, vérifiez jeux, alésages, déformations éventuelles avant et en cours de démontage. J'ai eu des surprises genre logement de roulement ovalisé sur boîte Sturmey.

Dans la recherche de pistons et soupapes, pensez à consulter les catalogues de pièces adaptables à l'automobile ou la moto. L'axe de piston peut souvent s'adapter. L'essentiel est l'alésage et la hauteur d'axe. On peut aussi aléser légèrement les guides, cela évite de les changer. Une tête peut facilement se diminuer. Dans le cas de roulement introuvable, on peut résoudre le problème à l'aide de frette. Quelques fois la cote en pouces est très proche de millimètre : 19,05 - 11,1 et il suffit de retoucher la pièce pour avoir une cote exacte en millimètres.

Un montage à blanc est toujours bénéfique, même si on le juge superflu car cela évite des retouches. De même, essayer l'étanchéité des carters dès que le remontage le permet. J'utilise la pâte Three Bond, excellente et grise (japonaise).

Ne pas utiliser de loctite à chaud car la prise est instantanée avant le montage complet.

Un petit miroir de dentiste est très utile. Ils les jettent souvent.

L'utilité d'un tour est en partie proportionnelle à l'âge de la machine restaurée mais mieux vaut un tour d'occasion de taille normale qu'un petit tour d'établi neuf. Enfin, un banc de démarrage électrique à rouleaux est bien utile. Je l'ai récemment apprécié sur un mono de 500 cc.

J'espère pouvoir mettre ces conseils en pratique lors de la restauration prochaine de mes Gnome & Rhône. Enfin...

Guy Amerigo


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Le sixième tour d'Auvergne (29 et 30 juin 1996)

Ca y est ! Ca recommence. Durant le dernier week end de Juin 1996 a eu lieu le 6ème Tour d'Auvergne organisé par les Vieux Bols Arvernes. Comme l'année dernière et les années précédentes depuis quatre ans, je suis allé traîner les roues de ma fidèle Gnome & Rhône sur les routes d'Auvergne. Cette année les organisateurs nous avaient concocté une ballade dans les gorges de la Sioule, à côté de Clermont Ferrand, un parcours d'environ 300 kilomètres composé de montées et de virages qui évitèrent toute monotonie. Et pour sûr qu'il ne l'était pas !

 

Nous sommes partis à deux de Paris le vendredi, car j'avais convaincu une autre personne de participer à l'encadrement de la ballade sur ma moto moderne. La première étape avait consisté à apporter sur un plateau ma brave V2 à Chatel-Guyon où le départ devait être donné le samedi matin. Après une nuit passée dans une ancienne gare réaménagée en centre culturel, nous étions fin prêts pour le départ le lendemain matin. Cette année le plateau se composait d'une centaine de motos prêtes à affronter l'épreuve. Il y avait comme d'habitude toutes sortes de marques et de cylindrées et les années des véhicules s'échelonnaient entre le début du siècle et les années 60. La présence germanique, comme chaque année, démontrait l'aura de cette festivité. Hormis les motos de la marque qui ont fait preuve, comme d'habitude, d'une grande fiabilité, il y avait des véhicules de toute beauté, en particulier un FN M50 de 1925 avec ses quatre cylindres en ligne, une Automouche G20 Money-Goyon à "deux fauteuils", une Maico Taïfun, quelques spécimens de BMW de toutes époques et de tous calibres (militaires, ayant appartenues à la Wehrmacht, etc.), et bien d'autres toutes aussi jolies et bien préparées.

Parmi les participants j'ai reconnu des membres de l'amicale mais qui avaient opté pour une autre machine. Néanmoins, il y avait une CM2, une R4 et une V2. Donc, nous partîmes de Chatel-Guyon aux alentours de 9 heures en direction de Chateau-Neuf-les-Bains sous le regard des badauds surpris de constater que des engins pareils pouvaient faire autant de fumée et de bruit. Avant de nous restaurer à Château-Neuf-les-Bains, nous fîmes une halte à côté de Charbonnières-les-Vieilles pour admirer un super point de vue sur la région. Mais pour se rendre à ce site, nous dûmes passer par des chemins de terre, où je dois avouer que ma grosse V2 n'était pas trop à l'aise. Malgré tout, elle passa l'examen sans problème, le pilote, un peu moins. Le ciel étant menaçant, nous nous transformâmes en hommes grenouilles pour arriver à la ville suivante. Arrivés à Château-Neuf, la pluie était au rendez vous.

Nous appréciâmes la collation qui remonta le moral des troupes et surtout nous réchauffa. Le départ en direction de Saint Germain d'Auvergne se fit dans la plus grande joie des curieux qui admiraient ces fous furieux qui essuyaient, astiquaient et tentaient de faire redémarrer leur engin que la pluie avait traumatisé. Néanmoins tout le monde repartit et la longue file de motos continua son périple. Nous passâmes par Saint Georges de Mons où nous fîmes une halte bien méritée pour le repas dans la salle des fêtes de la ville. Le temps était plus clément et nous pûmes arborer les tee shirts du 6ème Tour d'Auvergne. Un petit problème sur ma V2 avec le compteur journalier fut le seul incident de cette magnifique machine.

Sur le parcours du matin, il y eût un incident heureusement sans gravité. Un side-car BMW eût la mauvaise idée de ne pas tourner dans un virage et de plonger d'une dizaine de mètres dans un ravin. Heureusement pour tout le monde, les buissons arrêtèrent la descente et les passagers ne furent victime que de quelques égratignures et d'une grande frayeur. Le plus dur fut de remonter l'engin qui était bel et bien coincé. Les organisateurs firent appel à un agriculteur sympathique qui vint avec son tracteur et un câble. Mais n'ayant pas assez de recul, le tracteur patinait plus qu'il ne remontait la machine, si bien qu'il fallut le secours d'une quinzaine de bras musclés pour tirer le side de son logement. La fière équipe réussit à désenclaver la moto. Le pilote fit démarrer le moteur qui partit comme si de rien n'était, mais le châssis ne fut pas du même avis. Exit la BMW, elle finit le parcours sur un plateau. je passe sous silence la rupture de la corde qui balança l'ensemble des tireurs à la corde sur leurs fesses, ce qui amusa beaucoup les gens. Moralité nous prîmes une heure de retard

L'après-midi fut plus ardue. Le parcours prévoyait une ballade d'environ 70 kilomètres d'une traite pour arriver à Rochefort-Montagne. Ce fut dur, car l'étape était un peu longue. Heureusement pour tout le monde, la pluie matinale avait rafraîchi le temps, mais le soleil était quand même au rendez vous. Les conditions climatiques furent optimales pour les moteurs et les pilotes. Nous traversâmes des paysages magnifiques comme l'Auvergne sait en offrir. La vitesse peu élevée, environ 50 km/h, nous permit de profiter d'un paysage sauvage mais ô combien coloré. Néanmoins je fus content d'arriver au point de rassemblement. Je dois bien avouer que je commençais à avoir mal partout. La V2 n'est pas vraiment reconnue pour son grand confort ! Nous dûmes attendre les retardataires car la file de moto s'était allongée en fonction de la puissance des machines, comme on pouvait s'en douter.

Un accident, stupide comme il se doit, survint à un des membres du club des Vieux Bols Arvernes qui fit une mauvaise chute. La gravité de son état nécessita le recours à un hélicoptère pour le transporter au C.H.U. de Clermont Ferrand. Heureusement, après quelques semaines de repos, il a recouvré sa bonhommie. L'étape suivante devait nous transporter vers le Mont-Dore et la Bourboule à quelques kilomètres de là. Nous fîmes une halte à la Bourboule pour laisser admirer le plateau aux curieux. Combien de fois ai-je entendu soit, "Ah, j'en ai eu une comme celle-ci" ou bien " Gnome et Rhône, c'est français ce truc là ?" ou alors "C'est normal, qu'elle fuit ?" et moi de leur expliquer que oui, et que non ce n'était pas une BMW, et que oui, elle était très vieille et que néanmoins, elle marchait bien, etc.

Après cette halte nous eûmes un peu de mal à trouver de l'essence car peu de stations étaient ouvertes. Si bien que nombre de motos ratissèrent la cité thermale pour trouver le précieux liquide. C'était assez amusant de voir une grosse partie des engins déambuler dans la ville sous le regard goguenard des habitants habitués au calme. En fin de compte un pompiste heureux vit arriver cette troupe hurlante et fumante et nous pûmes faire le plein des machines. C'est que ça consomme ces petites bêtes !

Un coup de moto et nous arrivâmes à Murat-la-Quaire pour une nuit de repos bien méritée. Une colonie de vacances de la région parisienne fut notre havre de repos. Cela changea un peu la directrice, quelque peu acariâtre, de voir débouler cette bande de joyeux lurons. Cependant l'infrastructure nous permit de dormir et de nous rassasier sans trop de difficultés. Certes une seule douche par dortoir, ce n'était pas beaucoup, mais avec un peu d'organisation, nous reprîmes figure humaine. Le coucher fut épique car nombre d'entre nous furent placés dans des dortoirs ce qui rappela bien des souvenirs à certains. Mais avec l'âge, certains d'entre nous entreprirent de jouer un concert de ronflement qui empêcha les autres de dormir. Pas moi, car d'après les dires de mes camarades de chambrée, je ronflais comme un sonneur de cloche...

Le dimanche matin, après un petit déjeuner salvateur, nous ressortîmes nos engins d'un hangar et nous effectuâmes les dernières révisions. Un peu d'huile par ci, un coup de chiffon par là, un coup de tournevis et tout le monde fut prêt pour affronter les épreuves de la journée.

L'étape suivante consistait à aller rejoindre la ville Gelles, puis celle de Pontgibaud. Le temps était clément et enfin les rayons de soleil dardaient nos corps fatigués. Comme je trouvais que le long serpent n'allait pas assez vite, je fis appel aux chevaux de mon moteur, ma vitesse fut estimée à près de 100 km/h par une Terrot que j'avais laissé sur place et qui roulait aux alentours de 80 km/h. J'en fus très fier et un peu surpris.

Après une collation bien méritée, vous partîmes en direction de Chateauneuf-les-Bains pour le repas du midi. A cette occasion, je pris contact avec des motards de la police du sud de la France qui avaient monté un petit club dont la finalité consistait à retrouver et retaper tous les types de motos que la Police Nationale avait utilisés. Au cours de la conversation, j'appris qu'ils cherchaient des Gnomes et Rhône de type CM2 qui, à une certaine époque, avaient sévi dans la police.

Après le repas, il fallait terminer notre ballade en retournant à Chatel Guyon. Il faisait beau et le paysage était toujours aussi savoureux.

 



Cette promenade, comme les précédentes, nous a permis de découvrir encore un nouveau coin d'Auvergne. La vallée de la Sioule est bien jolie et très verte. Nous avons été bien encadrés par une organisation qui est toujours aussi opérationnelle, et j'ai pu accrocher dans mon bureau ma quatrième plaque de rallye dont je suis très fier. Je ne manquerai pour rien au monde le rendez vous du dernier week end de Juin 1997 pour le septième tour.

François Faye

 


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Dieu existe, mais il n'est pas tardmo !

Olivier Germon (avec l'autorisation de l'auteur)

DIEU EXISTE, JE LE RENCONTRE TOUS LES JOURS INIQUES (TA MERE) QU'IL FAIT

Certains agneaux-sticks et d'autres mécréants à thé voudraient nous faire croire que le Seigneur ne serait qu'une vue de l'esprit sain. Ils professent leur paganisme au gré des newsgroups , certains niant toute forme d'esprit dix vins (ou d'eau de vie), d'autres se complaisant dans l'adoration impie de fausses idoles. On dit des premiers qu'ils sont imperméables à toute lueur spirituelle et des seconds qu'ils sont cons comme Lalune, et on a bien raison !

 

Car en effet, moi qui vous cause, j'ai la preuve formelle de l'existence de Dieu ! Depuis plus de vingt cinq ans, le Très Haut se manifeste a mes yeux ébaubis et beaux bis chaque fois que je sors ma Motocyclette du garage... Parfois cinq minutes avant, parfois cinq minutes après, mais CHAQUE FOIS. Avec la régularité d'un coucou suisse, ce qui donne à penser que le Seigneur est d'origine helvète (underground).

Sa Présence s'est toujours vérifiée, chaque jour qu'il a fait, sans aucune faille, comme quoi il est bien le Tout-Puissant !

Les ingénieurs fonctionnaires de Météo-France sont brusquement passés, il y a quelques années, de la grenouille au Cray, ce qui leur a permis de donner des prévisions aussi fantaisistes qu'avant, mais pour beaucoup plus cher.

Il faut dire à leur décharge que les Cray ont plus de mal que les grenouilles à monter sur l'échelle pour annoncer un changement de temps, et cela ne facilite pas l'interprétation de leurs oracles.

Eh bien, peu importe ce que disent ces météorologues, peu importe la couleur du ciel, la force du vent, sa direction, le taux d'hygrométrie, le degré de l'impôt sécheresse, le quartier de la lune, le quartier où je me trouve, la direction que je dois prendre... Des que je sors ma moto noire et chromée du garage, il la voit, il me reconnaît et il pleut !

C'est extraordinaire !

Plusieurs personnes ont été témoins de ce phénomène et toutes ont dû se rendre à l'évidence : il y a bien une Force au-dessus de nous (particulièrement au-dessus de ma moto) qui régit l'Univers Céleste et commande aux Eléments, surtout aux molécules d'hydrogène et d'oxygène arrangées dans la proportion convenable pour mouiller la route qui m'attend.

 

Quelquefois, il m'arrive de ne pas rentrer ma moto au garage pendant la nuit, et quelquefois aussi (mais rarement), il ne pleut pas le lendemain matin puisque le Seigneur, dans Sa Largesse, s'est déjà bien épanché toute la nuit.

Ces jours la, je me dis : "Tiens, je vais laver la moto histoire de vider un peu les nappes frénétiques avant qu'elles ne débordent". Parfois, dans un sursaut de bonne conscience, je deviens écologiste...

Eh bien, j'en fais la démonstration IMMEDIATE à qui veut, dès que la moto est propre, essuyée à la peau de chamois, passée au polish, briquée au produit spécial pour les chromes, astiquée au chiffon gras, les pièces de plastique plus siliconées que Pamela Anderson elle-même, chaque rayon poli à la perceuse à maquettes, eh bien dis-je, à tous les coups, sans jamais aucune exception, dans les CINQ minutes, il pleut !

Dans les débuts, j'ai tenté de me rebeller contre la Drache Divine. J'ai essayé les incantations, j'ai même sacrifié au rite du grand veau doux en étalant sur le gazon devant la moto une combinaison de pluie, les bras en croix. Cette dernière pratique semble donner un résultat très passager. Elle retarde l'action du Seigneur de quelques minutes ou quelques heures, mais il se rattrape bien vite et noie ensuite la région sous un déluge liquide. Elle n'est donc a employer qu'avec les plus grandes précautions.

J'ai possédé dans ma vie plusieurs motos utilitaires : 125 Yamaha DTMX, 250 MZ, actuellement 200 XLR Honda... Elles ont l'avantage de ne pas devenir laides lorsqu'elles sont sales, elles restent égales à elles-mêmes quel que soit leur état. Eh bien, le Seigneur ne me reconnaît pas lorsque je les utilise, il n'est plus mon cousin !

Il m'arrive encore aujourd'hui de me servir une semaine entière de la petite Honda sous un ciel menaçant sans que jamais la Pluie Divine ne se déclenche. Le huitième jour, sous un soleil radieux, un bulletin météo (local et pour les huit prochaines heures) en béton dans ma poche, je pointe la roue avant de la Harley-Davidson hors du garage, et crac ! il me voit et...

Je rassure les anti-impérialistes : la Motocyclette n'a pas besoin d'être américaine, ça marche très bien avec les BMW, les anglaises de la vieille époque ou même les japonaises contemporaines (mais bon, dans ce dernier cas, ça marche, d'accord... Mais ces trucs la, c'est pas des motos !)

Il faut par contre que la Motocyclette soit propre et pourvue de chromes. La peinture noire aide aussi. Je sais donc que le Tout-Puissant existe, avec moi il est même le Tout-Humide. Dans l'avenir, avec Son aide, je caresse l'idée de faire fortune en Arizona. Ben oui, c'est le seul désert de la planète où les gens ont de l'argent... J'arrive là-bas avec ma grosse moto, j'achète le désert pour une poignée de dattes, j'ensemence, je mets la moto devant, ça pousse (ça, j'ai une moto qui pousse...) et je peux revendre très cher ce nouvel Eldorado !

Allez Louya ! Glow Frisbee ! Au Sana ou plutôt d'Essieu ! Je n'ai pas de side-car et pourtant Il roule a mes côtés !


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Quand les japonaises viennent au secours des Gnome & Rhône

Si vous avez un problème d'usure avec un bouchon de remplissage du moteur ou de la boîte d'une 500 V2 ou CV2 ou autres modèles Gnome & Rhône, vous pouvez vous dépanner chez un concessionnaire Suzuki en demandant un bouchon de remplissage d'huile de pont pour une 1 400 Intruder. Prix : 70 francs environ.

 

Cote du bouchon : Ø 38 mm au pas de 150 (aluminium).

Cette astuce est très fiable. Je l'ai moi-même utilisée pour un 500 V2.

Pierre Yves Bayle

 


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