En passant
par la Lorraine
Lors de l’AG 2016,
les dés sont lancés, ce sera un rassemblement en Moselle
pour 2017 avec une équipe orchestrée par Serge Kottmann.
Nous voici quelques jours avant la date prévue pour ce
millésime 2017 à Langatte.
Joan-Miguel et son épouse me rendent visite dés le
mardi, ils font étape à proximité et c’est une bonne
occasion de partager un repas.
Jeudi avec Corinne, nous prenons la route vers 10h. Aux
alentours de midi nous cherchons une aire de repos sur
l’autoroute pour pic niquer. La première aire est
saturée par les camions, on décide d’aller à la
suivante.
En arrivant sur cette nouvelle aire, il reste une place
où nous pouvons garer la voiture et la remorque, juste à
coté de deux véhicules avec remorque et motos. Ce sont
Philippe Guettrot, son épouse Marthe et la Monet-Goyon
pour le véhicule de devant puis Jean Carangeot et Gérard
Basselin avec la CV2 et la D3. Le rassemblement débute
pour nous avec un repas en commun avant de se remettre
en route.
Enfin nous voici au centre de bien-être au pays où l’eau
est reine et à deux pas, les chalets où nous allons
loger. C’est le moment des retrouvailles, c’est toujours
un moment chaleureux. Le rassemblement est en général
constitué de 80% d’habitués heureux de se retrouver et
20% de nouvelles têtes qui nous apportent la joie de
nouvelles rencontres. Le premier chalet est dédié à nos
organisateurs, c’est le QG d’arrivée. Nos organisateurs
Serge et Nicolas, montent la garde, impossible de
franchir l’entrée de la rue principale de « Gnome Rhône
land » sans avoir affaire à nos hôtes. Ca tombe bien on
est pressé de les revoir, de les saluer et de prendre
des nouvelles concernant les festivités des jours qui
suivent.
Dés la remise du petit sac, on se rend compte du travail
réalisé, il n’y à pas de place pour l’improvisation. Non
seulement nous avons une documentation complète sur la
Lorraine en général puis la Moselle, le pays de
Sarrebourg et Langatte. De plus, nous avons des
« road-book » au top concernant les balades, 5 colonnes,
le nom des villages, les étapes (repas, essence, etc…),
les directions, dangers, curiosités et infos
complémentaires puis enfin deux colonnes pour les Km
partiels et cumuls, du grand art ! Bref, impossible de
se perdre ( et pourtant…); dans notre sac d’accueil,
nous avons en plus le traditionnel T-Shirt, les cartes
surlignées des trajets et la plaque de participant
complètement remaniée « En passant par la Lorraine »
C’est une bonne idée de changer un peu, c’est comme pour
les élections on est complètement dans le renouveau.
Munis de cet amas d’informations, nous rejoignons notre
chalet pour nous installer, les véhicules sont admis
seulement pour l’installation, nous les sortons ensuite
sur les parkings. Seules les motos ont le droit de
rester dans le village de « Gnome Rhône land », c’est
parfait.
Les chalets sont propres et bien équipés pour 4 à 6
personnes. La literie est de bonne qualité, les
équipements sanitaires aussi.

Le comité d’accueil devant l’un des chalets
Maintenant que j’ai évoqué notre rencontre avec
nos hôtes ou du moins une partie, car il manque encore
Monique, Lily et Benoît, il faut aussi parler des amis
que l’on retrouve. Certains viennent toutes les années
mais il y en a que nous n’avons pas vu depuis longtemps
comme Jacky et Ivelyne, on est heureux de prendre des
nouvelles des uns et des autres.
Il est encore tôt, tout le monde n’est pas là, nous
avons roulé une partie de la journée et les équipements
du centre de bien être nous tendent les bras, nous avons
à disposition avec l’inscription : piscines, hammam,
sonna. Nous en profitons pour aller « piquer une tête »
dans ces équipements performants. Dés notre retour du
barbotage, le camp c’est rempli et nous prenons un réel
plaisir d’aller à la rencontre des uns et des autres à
tel point que nous rapprochons les tables des chalets
sur la pelouse, autour d’un apéro improvisé et soutenu.
L’heure du repas approche, nous rejoignons la grande
salle du bowling pour 19h30. Le repas de ce soir est un
barbecue avec différentes viandes ou saucisses, il y en
a pour tous. Pour laisser à nos cuisiniers le temps
nécessaire à une cuisson parfaite, nous prenons l’apéro
servi par Lily, Monique, Benoît, toujours présents tout
le WE pour le boulot de « petites mains ». Une fois à
table, les discutions vont bon train, au fur et à mesure
que la soirée avance et que les niveaux baissent dans
les « cubis » de vin, le volume sonore augmente,
certains se coucherons tard, très tard, très très tard.
Vendredi 26 petit déjeuner prévu à 7h45 pour un départ
de la balade à 9h (impératif). Parcours de 150 Km avec
une incursion en Alsace au pays de La Petite Pierre puis
direction Dabo par des paysages insoupçonnés des Vosges
du nord et retour par le plan incliné. Avant de voir
tout cela en détail, parlons un peu motos.
Le plateau est toujours très intéressant et très
représentatif des constructions Gnome & Rhône.
Commençons par la type C de Joost et son épouse, la D de
Jean-Luc, les D3 de Eric et Gérard, la CM1 de Régis et
celle d’Alain et Isabelle, la V2 de Hans, les CV2 de
Jean et Jean-Paul, les D5A de Benoit, Jean-Pierre et
Daniel, la D5C de Jean-Claude, la D5C side-car de Serge
et Lily, la Major de Marc et Liliane, les Super-Major de
Anthony et Violette puis celle de Jean-Pierre et
Marie-Hélène, les side-car AX2 de Lionel et Marc très
peu de machines après-guerre cette année, l’increvable
R4 de Vincent et Magalie, la Motavia (idem R4S ) de
Jean-Luc la R3 du club pilotée par Didier la R5 de Alain
et Lein, la LC531 de Jean-Pierre
N’oublions pas les autres motos qui sont toujours les
bienvenues, Thomas sur la Peugeot c’est toujours un
grand moment, la Guzzi de Patrick, la Oural de Nicolas
et Monique qui n’a pas été très gentille durant le WE
(la moto pas Monique), le side-car BMW de Juan-Miguel et
son épouse, La Norton Atlas de Karsten et Kerstin , l’AJS
de Pierre, la Sanglas de Antonio, la 125 Honda de mme
Farjou, la Panther, la René-Gillet, la Magnat Debon de
Christian, le side-car BMW de Jacky et Ivelyne, la
Sarolea de Philippe, la Monet-Goyon de Philippe et
Marthe, La Norton de Vincent, la Cemec de Hans bis, j’ai
du en oublier et je m’en excuse.
Notons aussi la Simca Aronde (P60 de Patrick et
Marie-Odile) qui nous a suivie vendredi et la MG de
Georges qui à réalisé toutes les balades en rodage. Nous
avons aussi la présence appréciée de Jacques dont la
santé n’a pas permis cette année de venir avec une moto.
Après cette liste un peu lourde pour le texte mais
nécessaire, revenons en détail sur la balade de
vendredi.
Départ comme prévu vers 9h et quelques Km après, tel des
moutons de Panurge (dont je faisais parti) nous ne
regardons pas le super fléchage mais seulement les
motards qui nous précédent. Nicolas et Monique ont-ils
voulus nous tester en se trompant de route ou alors
s’agit il des « restent de la veille » toujours est il
qu’il nous a fallu faire demie tour pour reprendre le
chemin prévu. Nous prenons plein de petites routes comme
je les aime avec de l’herbe au milieu (idéal pour les
motos à embrayage qui broutent) nous nous dirigeons vers
les monts des Vosges.
Arrivé à La Petite Pierre le ton est donné, forets,
châteaux et rochers rouges se succèdent, la route et les
paysages sont agréables. Nous roulons maintenant dans
une vallée profonde bordée de rochers, c’est aux
environs de Graufthal et ses maisons troglodytes. Le
contraste entre le rouge des rochers et le bleu des
maisons est à couper le souffle, j’étais loin de
m’imaginer ce type de paysage dans cette région, c’est
une découverte agréable.
Dans ce village nous faisons halte et une association
locale « Maisons des rochers » nous accueille avec du
café, thé, jus de fruits, les madeleines de Monique et
Lily et les pains d’épices fournis par nos organisateurs
(ils ont tout prévu !)

Halte à Graufthal
Au cours de cette halte on fait un premier bilan des
pannes et il semblerait que 2017 soit un grand cru dans
ce domaine, cela va de la magnéto récalcitrante au câble
d’embrayage, en passant par une chaîne de magnéto
cassée,
un volant moteur épris de liberté, un embrayage dévissé,
une charge de batterie un peu molle, bref la liste
s’allonge au fil des Km. Cette halte permet à chacun
d’échanger, c’est le but majeur de nos rencontres.
Nouveau départ direction Dabo, au passage à Lutzelbourg
nous pouvons découvrir l’imposante ruine du château
fort. Nous longeons le canal de la Marne au Rhin qui
prend une part importante et intéressante de nos balades
durant tout le WE. Nous passons devant le plan incliné
que nous visiterons après le repas.
En arrivant à Dabo nous sommes agréablement surpris par
la curiosité géologique du paysage. Le Rocher de Dabo,
culmine à 647m d’altitude, il est coiffé d’une superbe
chapelle visible de très loin. Une halte à la station au
début du village permet à certains de faire le plein et
à d’autres de regarder une collection de voitures
anciennes dont deux Facel-Véga. L’arrêt repas est prévu
au restaurant Katz, les motos sont garées devant le
restaurant et sur le parvis de l’église attenante. Une
photo de groupe est faite, avant le repas, sur les
marches de l’église, à côté de la statue du Pape Léon IX
(natif de Dabo) et Jean-Claude en profite pour prendre
la même pose que le Pape.

Les participants
Guy et Simone de l’équipe d’assistance nous
rejoignent avec un peu de retard, car les nombreuses
pannes les obligent de déposer les motos récalcitrantes
chez des particuliers du secteur (la remorque prévue est
très insuffisante). Le menu régional (Baeckeoffe) à été
très bien apprécié de nos convives.
Parlons un peu de ce curieux bonhomme qui nous suit
depuis le matin avec une caméra professionnelle sur
l’épaule, c’est Jean Birckel qui réalise un reportage
concernant notre rassemblement pour une chaine locale.
En sortant du repas j’ai droit à une interview ainsi que
notre président Alain. Nous reprenons la route par une
ascension au sommet du Rocher de Dabo, la vue des
environs est époustouflante. Nous regagnons le plan
incliné par des routes sinueuses à travers la forêt. Le
plan incliné pour péniches de St Louis Arzviller est un
ascenseur à bateaux de type transversal, unique en son
genre en Europe, il remplace à lui seul 17 écluses sur 4
Km ce qui représentait autrefois une journée de
navigation pour franchir les 44,55m de dénivelé, à
comparer aux 4 mn seulement à ce jour.
Retour sur Langatte en contournant Sarrebourg pour
éviter les embouteillages.
A peine arrivé, les orphelins de motos partent avec
voitures et remorques chercher leurs montures
abandonnées (mais toujours en sécurité) le long du
circuit, les autres s’affairent autour de leurs motos
pour faire les niveaux et les petits réglages
d’adaptation. Nous avons même vu Jean-Luc démonter son
embrayage de D3 afin de faire les réparations
nécessaires pour reprendre la route le lendemain.
C’eux qui ne tripotent pas la mécanique se précipitent
vers les bassins afin de barboter un peu avant le repas.
Apéro toujours agréable car c’est un moment privilégié
de partage. Au menu ce soir Pizza et Flammekuch à
volonté. Le repas tourne en corrida afin d’attirer
l’attention les serveurs mais de toute manière il y en à
eu pour tous.
Samedi matin, toujours ce superbe temps estival sans
nuage. Derniers préparatifs avant le départ puis balade
campagnarde autour de Langatte et ses multiples étangs.
Nous arrivons à l’écluse de Réchicourt, impressionnante
par sa hauteur d’environ 16 m elle remplace 6 écluses
classiques, c’est la plus haute écluse française. En
amont les portes mesurent 20m de haut c’est grandiose.
Nous avons attendu le passage de deux embarcations afin
de contempler un cycle complet. Ce sont pas moins que
3800 m3 d’eau pour un passage.

Le plan incliné pour péniches de St Louis
Arzviller |
 l’écluse
de Réchicourt |
Une fois le passage terminé, nous reprenons la
route vers Rhodes, ce n’est pas la fameuse île grecque
mais une jolie bourgade qui est aussi agrémentée d’une
plage au bord d’un étang qui va nous accueillir pour une
halte. Il reste une poignée de Km pour rejoindre
l’auberge St Ulrich à Haut Clocher, une place nous à été
réservée pour stationner nos montures, Lionel qui est
embêté avec des problèmes de charge en profite pour
garer son AX2 sur une place réservée pour la charge des
véhicules électriques mais son problème reste intact
après le repas.
Le cadre de l’auberge, l’accueil, et le repas sont
dignes de l’étoile décernée à ce restaurant.
Nouveau départ avec une traversée de Sarrebourg dont la
traversée n’est pas aisée puis direction Vallérysthal où
nous sommes attendus au musée de la 2CV et à la
cristallerie.
En arrivant au musée un autre club est là lui aussi en
même temps que nous, c’est un rassemblement de
Rolls-Royce, les cuirs graisseux d’un coté et le costume
3 pièces de l’autre.
Je me souviens l’an dernier à Availle Limousine, il y
avait des Ferrari partout en raison d’un rassemblement
au circuit du Vigean tout proche, en plaisantant j’avais
dit à nos amis allemands qu’en France tout le monde
avait une Ferrari et cette année c’est les Rolls-Royce,
à quoi devront nous nous attendre pour l’an prochain.
Chacun visite à son rythme la cristallerie et le musée
de la 2CV. Pour la cristallerie, un artisan anime une
réalisation de vase soufflé à la bouche en expliquant
les étapes de sa fabrication.
Le musée de la 2CV est particulièrement intéressant pour
des gens comme nous. Ces vénérables machines ont été
préparées à toutes les sauces, du véhicule de pompier en
passant par des 2CV volantes, hors bord, rallongées,
camping-car ou customisées, rien n’arrête l’imagination.
Il n’y a pas que des modifiées une superbe lignée de 2CV
retrace l’histoire de cette voiture mythique au travers
des ages et des versions. Arrêtons nous sur une 2CV bien
spéciale qui a réalisée un raid vers l’Iran avec Serge
notre organisateur au volant de ce vénérable véhicule.
Ce raid remonte à 1971 c’est le Paris Persépolis Paris,
Serge n’a que 3 mois de permis et pas de voiture, comme
il a été sélectionné pour participer, son père achète
cette 2Cv d’occasion pour le raid. Serge prend le départ
comme 1300 autres participants et 467 voitures (2CV,
diane ou méhari), il boucle les 15000 KM sans encombre.
Ce raid était organisé par Citroën pour renouer avec les
raid historiques des années 20 et 30 afin de promouvoir
les gammes populaires de la marque. Il rentre avec une
tortue iranienne qui a vécue encore 30 ans et pleins de
souvenirs dans la tête. Cette 2CV est bien à sa place
dans ce musée.

La 2CV de Serge |

La reconstitution d’un garage
contaminé à la Gnome Rhônite |
Une vitrine du musée retrace un ancien garage avec
une multitude d’objets divers. Ma curiosité est
« chatouillée » en m’apercevant que dans cette
reconstitution de garage il y a une Gnome & Rhône type R
dans son jus ainsi qu’un moteur V2 sur l’établi et une
rare tôle peinte « Gnome Rhône service » des années 50 ,
j’apprends plus tard que cet étalage Gnome & Rhône est
le fruit d’une complicité entre Serge et Hans. Merci
pour ce clin d’œil.
Nous rentrons à la base, chacun s’affaire à replier et à
charger les motos puis vient l’heure d’une réunion
prévue vers 18h30. Pour cette réunion la salle est
aménagée en auditoire ce n’est pas une AG et le compte
rendu est dans cette gazette. Une fois la réunion
terminée il est temps de passer à l’apéro suivi de la
traditionnelle remise de coupe. Notre coupe habituelle
est celle remise à Gustave Bernard en 1925 qui est
confiée pour un an à l’organisateur du rassemblement.
Cette cérémonie laisse place à un repas de gala
agrémenté de « bouchées à la reine ».

Remise traditionnelle de la coupe à nos charmants
organisateurs
Dimanche c’est le départ encore merci pour cette
cuvée magistrale 2017.
Merci à Serge qui c’est occupé de l’organisation, des
convocations, de la réception, des dossiers, de la
négociation des tarifs des restaurants et bien d’autres
tâches.
A Nicolas pour le fléchage avec Serge et pour son rôle
de guide lors des balades et lui aussi pour les
multiples tâches annexes.
A Benoît pour différentes tâches lui aussi dont la
fabrication de planchettes pour nos motos.
A Guy et Simone pour la voiture balais (pour lesquels
c’était un baptême dans le monde de la moto).
Enfin à Monique et Lily pour avoir soutenue leurs
bonhommes, pour les repas, pour les petits gâteaux de le
pause café, différentes tâches et surtout pour leur
légendaire sourire et bonne humeur. Merci au musée de la
2CV, au centre de bien être, au cameraman et surtout
merci à tous les participants et à ceux à qui je n’ai
pas dit merci.
A l’an prochain sur les contreforts de Ventoux avec
d’autres paysages, d’autres participants, d’autres motos
et surtout la même bonne humeur.
D4
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