Rassemblement à Cherniers dans la
Creuse du 15 au 17 mai 2015
Jean-Claude & Maria
Conchard se sont investis sans compter pour nous
concocter un rassemblement comme nous les aimons,
paysages superbes, routes sinueuses à souhait, relief
tourmenté, pas une goutte de pluie et des repas à faire
rougir la bascule dés notre retour. Une fois de plus
c’est l’amitié et la joie d’être ensemble qui dominent
le WE, cette joie d’être là c’est fait sentir sur tous
les visages et les discutions allaient bon train.

Jean-Claude & Maria Conchard, nos organisateurs.
Le lieu
de notre villégiature est le camping du Moulin de Piot
ce lieu est chargé d’histoire comme le décrivent si bien
les amis du Moulin de Piot.
« Il a suffi d'un moulin
!
Le
Moulin des apprentis de Piot fut l’œuvre de Charles
Chareille.
En
1952, l'ancien commandant local des FFI, a compris que
la paix en Europe passerait par une meilleure
connaissance des peuples. Il a donc créé le "Moulin des
Apprentis", centre de rencontres international.
Des jeunes venus de 83 pays y
ont échangé leurs cultures et leurs visions de la vie.
26 moulins sont nés dans cet
esprit dans le monde. De 1952 à 1985 plus de 20 000
jeunes ont fréquenté le moulin. Le départ du "Tonton" a
vu la fin de ces activités.
Ensuite plusieurs organisations ont pris le relais afin
de maintenir le site et la mémoire du moulin dont la
dernière: l'Association des Amis du Moulin de Piot.
Le site de Piot a été acquis fin 2008 par la commune de
Chéniers dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine et
de l'histoire du moulin, tous deux chers à ses
habitants. »

Le
moulin de Piot
Le logement était
constitué de plusieurs types de constructions. Plusieurs
bâtiments des années 50 entretenus et intégrés au
Camping municipal, il faut rajouter des bâtiments plus
modernes gîtes et mobil hommes. Certains ont souhaité
camper ou venir en camping-car. Merci à la commune de
Cheniers et à Jacqueline la gérante du camping pour
l’accueil et la propreté des lieux.
Dés la
fin de matinée de jeudi, les arrivées s’échelonnent.
Jean-Claude et Maria sont venus avec leur superbe
side-car type X et Bernardet record du monde ainsi
qu’avec une D5c, Antonio et Maria Tereza Saura sont
venus d’Espagne avec une 350 Super-Major et une 250
Bultaco de route, Jean-Pierre Bœuf et Marie-Hélène ont
sorti leur fidèle super-Major, La famille Sangrelet est
au grand complet, Liliane et Marc sur Major et Anthony
et Violette en side-car AX2, Jean-Luc Farjou et sa
fidèle D3, Jean-Pierre Rocque avec son inséparable D5A
blanche, Hans venu d’Allemagne à sorti sa D4, Thomas du
même pays avec la 125 Peugeot de Hans, Jean-Luc Aupepin
faisait sa toute première sortie au guidon de sa CV2
fraîchement restaurée, Jean Carangeot chevauchait sa
superbe CV2 et la troisième CV2 de la sortie est celle
de Jean-Paul Porchon dans sa robe d’origine, Vincent et
Magali sur leur inséparable R4c qui marche du « feu de
dieu », Lionel Bouchet sur son AX2 couleur sable et son
frère Laurent avec sa belle 175 LC531 carrénée, Marc
Pons venu lui aussi avec une AX2 avec sa fille et sa
cousine, nous même Corinne & Daniel David avec la XA2
version différente des AX2, Alain et Isabelle Bromann
nous ont réjoui avec leur splendide CM1, Serge et Lili
Kottmann sont enfin venus au guidon d’une Gnome & Rhône,
c’est un beau side-car D5c avec attelage Roy qui marche
parfaitement bien, Fabien Maguet utilise la 125 R3 du
club faute de temps pour restaurer sa propre moto, Chapy
à sorti sa 175 L53, Nicolas la LC531 toute carénée,
Michel Dormont a préféré rouler en BMW alors qu’il
avait pris sa Norton S2 son épouse Yolande est restée
dans la voiture balais, Pierre Jobard est venu avec un
bel attelage 600 Saroléa Précision, Charles Bethlen aura
peu de chance avec son side-car BMW série 2 Jupiter dont
l’embiellage joue des castagnettes, Jackie et Yveline
Guillaume avaient aussi pris leur side-car BMW, Monique
et Nicolas Paressin avec leur side-car Dniepr, Gérard
Basselin devait venir avec sa D3 mais celle-ci n’était
pas décidée et une biellette de fourche c’est cassée
lors du chargement, c’est la D3 qui a gagnée, elle est
restée au garage, Philippe Guettrot et son épouse ont
fièrement chevauché leur Monet-Goyon, Patrick Boutrou
roulait fièrement avec sa belle Guzzi super-Falconne,
Abonyi Philippe avec deux Saroléa, une 600 des années 50
et une 500 24U de 30, notre grand amis Georges Hulmann
est lui aussi de la fête mais son état de santé ne lui
permet pas de conduire une moto, c’est en passager de
side-car qu’il participe avec joie à ce rassemblement
(merci Georges d’être là avec nous). La voiture balais a
été assurée par Didier Pasquier et il n’a pas chaumé le
bougre. Stéphane Lacombe son épouse et ses deux filles
sont venus en voiture car leur énorme chien prend toute
la place du coffre et qu’il faut la remorque pour les
bagages. Un ami d'enfance de Jean-Claude est venu nous
rejoindre avec sa GS Citroën de collection, une GS 1015
break à convertisseur, une rareté ça doit être la seule.
Pour le repas du soir, apéritif suivi d’une soirée
barbecue bon enfant avec carottes râpées, côtelettes
saucisses lard etc..., accompagnés de pommes de terre
cuites au barbecue, le soir personne ne traîne, la
journée a été longue.

Maria en corvée de carottes |

Jean-Luc Farjou et Daniel au barbecue |
Vendredi
nous nous levons avec les dernières pluies de la
journée. Depuis une semaine je scrutais la météo avec
inquiétude mais les dieux étaient avec nous, nous
n’avons pas reçu la moindre goutte d’eau du WE.
Après un
petit déjeuné servi par nous même dans la grande salle
mise à notre disposition, chacun termine les préparatifs
pour en découdre avec les routes de la Creuse. Nous
prenons la route vers 9h pour une balade superbe mais
très physique pour les side-caristes. Suivez les flèches
rouges nous a dit Jean-Claude, à peine arrivé au premier
carrefour une poignée d’entre nous s’engouffre en
direction des flèches vertes, ils ne réaliseront pas le
parcours prévu initialement. Ce fléchage est de très bon
niveau et de ce fait, chacun peut rouler à sa vitesse
c’est très agréable.
La pose
café est située au panorama du lieu dit les Roches au
col de Peyroux. C’est le moment de faire un premier
bilan des pannes. Jean-Luc a été obligé de charger la
CV2 dans la voiture balais en raison d’une crevaison.
Jean Pierre galère avec l’embrayage de sa D5 nous
comprendrons le soir que le problème venait d’une vis de
la cloche qui s’était logée entre la cloche et de
couvercle en exerçant un effort qui débrayait
suffisamment pour faire patiner l’embrayage. Alain doit
changer une bougie capricieuse sur sa CM1. Jean-Paul
pétaradait avec sa CV2 je comprends d’où vient
l’expression moteur à explosion. Son problème venait
d’une non ouverture totale de l’air en raison d’un câble
défectueux. Cette situation favorisait le givrage de son
carburateur, n’étant pas équipé de réchauffeurs sa
machine est plus sensible qu’une autre, le soir même
deux bouchons de champagne seront utilisés pour obstruer
les orifices de la pipe d’admission.
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Panorama du lieu
dit les Roches au col de Peyroux c’est le moment
d’ajuster les réglages
Anthony
et Violette ont dû stopper avec leur AX2 en raison d’un
bruit inquiétant dans le pont, le side-car immobilisé
Anthony s’est empressé de faire disparaître son joli
drapeau Breton.
Nous
repartons en direction de La Souterraine au niveau du
château de Bridiers constitué d’un ancien donjon
imposant et de quelques ruines des fortifications. Sur
le site du château des estrades sont installées et nous
servirons de lieu de pique-nique.

Château de Bridiers à La Souterraine |

Pique-nique aux abords du château |
L’après midi nous reprenons la route pour Cherniers.
Arrivé au camp de base chacun s’affaire autour de sa
monture pour réaliser les mises au point nécessaires et
les niveaux d’essence ou d’huile. Certains n’hésiterons
pas (nos amis allemand pour ne pas les citer) à découper
un plat en ferraille pour réaliser une bande d’acier
pour venir augmenter le diamètre de la came de frein
arrière de la 125 Peugeot afin de lui redonner un peu de
mordant. Le samedi Jacques Alquier est venu nous
rejoindre mais souffrant d’une jambe il n’a pas souhaité
enfourcher une moto. Nous profitons du temps qu’il nous
reste pour faire quelques photos de groupe puis nous
nous dirigeons vers la salle commune où le traiteur
vient de nous laisser de quoi remplir nos estomacs,
bouillon vermicelle, pot au feu de joues de bœuf
pâtisserie.

Une partie des participants devant l’une des bâtisses
des années 50.
Le samedi matin suite au petit déjeuner nous reprenons
la route en direction de Crozan et en suivant les
flèches vertes cette fois. Au cours de cette balade le
trajet emprunte au plus prêt les méandres de la rivière
Creuse, c’est virage sur virage et un relief très
tourmenté. Au détour d’un chemin où il ne doit pas
passer grand monde en temps normal, un gros chien fait
irruption toutes dents en avant nous contraignant à
lever les jambes pour éviter ses crocs, impossible
d’accélérer nous sommes face à une cote imposante. En
cours de route nous croisons deux motards, l’un en
Harley-Davidson Electra-glide et l’autre au guidon d’une
Buell, leur salut est des plus chaleureux et je pense
que les motards sont sympas dans le coin. En arrivant à
Crozan nous sommes guidés par Jean-Claude pour nous
garer devant le « Fournil Crozantais » où nous sommes
attendus pour un café accompagné d’une succulente
pâtisserie locale.

En
garant le side-car je constate que les deux motards
sympas nous ont suivi et oh surprise ce sont Nicole et
Daniel Champion qui ont participé à beaucoup de
rassemblements avec nous, actuellement ils dégustent
leur retraite en Creuse loin de la région parisienne où
ils exerçaient leurs activités professionnelles. La CV2
de Jean-Luc émettait des bruits suspects du coté de la
boite à vitesse et c’est avec grande sagesse qu’il a
préféré finir dans la voiture balais afin de ne pas
risquer l’irréparable. A Crozant nous visitons un lieu
chargé d’histoire, le musée des impressionnistes dans
l’ancien hôtel Lépinat.
Réhabilité en centre
d’interprétation de l’école impressionniste dite « de
Crozant », l’hôtel vous propose de vous glisser dans la
peau d’un peintre grâce à son parcours interactif et ses
huit salles qui vous permettent de découvrir l’histoire
des artistes qui, de 1830 à 1930, sont restés
émerveillés par la région et ses paysages. Parmi les
plus célèbres, Claude Monet, Armand Guillaumin… et donna
son nom à l’Ecole des Peintres impressionnistes de
Crozant.
L’hôtel, construit au XIXème siècle et situé juste à
côté de l’Eglise classée monument historique, offre un
cadre idéal pour partir à la rencontre des peintres et
de leurs œuvres.

Ruines du château de Crozant
Au programme nous avons le tour du
lac de Chambon puis rendez vous au restaurant des
Ruines. Au confluent de la Creuse et de la Sédelle, se
trouvent les imposantes ruines de l’ancienne forteresse
de Crozant. Ce site fût l’une des plus puissantes places
fortes de France au Moyen-âge. Il reste aujourd’hui les
ruines des tours des Xème et XIIIème siècles, offrant un
magnifique panorama sur la Vallée de la Creuse.
Hans a
été victime d’une panne peu banale, il a perdu son
bouchon de cuve de carburateur, heureusement Stéphane
Lacombe passait par là et il nous raconte le dépannage
« Nous
cherchions un moyen d'obturer le sommet de sa cuve de
carburateur. Nous avons déjà essayé avec du scotch
américain, mais il collait à l’aiguille, ne la laissait
pas remonter, ce qui ne fermait pas l'arrivée d'essence
une fois la cuve pleine.
C'est à ce moment que Ambre, (la
jeune fille de Stéphane) a pensé à un bouchon de
bouteille de lait (Lactel), car cela lui paraissait
avoir la bonne dimension. Nous avions des bouteilles de
lait remplies d'eau dans le coffre de la voiture pour
faire boire le chien.
Nous avons donc pris un bouchon,
et il s'est parfaitement adapté à la cuve. Il a juste
suffit de le percer au centre pour laisser remonter
l'aiguille, et le faire tenir avec du scotch.
Réparation réussie. Ambre pense
la faire breveter SGDG »

Carburateur D4 avec Kit Ambre |

Couvercle Amac/Lactel |
La
patronne du restaurant est d’origine Corse et c’est avec
une assiette de charcuterie de l’île de beauté que nous
« attaquons » ce repas, certains éprouvent déjà des
difficultés à finir l’entrée. Jean-Clause s’en veut de
ne pas avoir rappelé la règle sur le payement des vins
en début de repas. C'est
de bonne guerre de la part d'un restaurateur de pousser
un peu à la conso, c'est là dessus qu'il fait sa plus
grosse marge. Nous ne lui en voulons pas pour ça tant le
reste est parfait.
La suite du repas est animée car Thomas qui avait
disparu arrive enfin avec presque une heure de décalage
par apport au reste de la troupe. Sa disparition restera
un mystère sur lequel nous ne nous étendrons pas.

Les participants dans la Salle du restaurant des
Ruines
En
sortant du restaurant Jean-Claude nous explique qu’il
faut prendre à droite après le pont en direction de St
Léon car il n’y a pas de flèche à cet endroit là, son
déhanché qu’il simule pour accompagner ses explication
me font penser à un danseur de tango sans sa cavalière.
Nous
repartons en faisant une incartade dans le département
de l’Indre, passage à Louroueix St Michel et ses
importantes bâtisses constituées de l’église et du
collège. Plus loin nous croisons un veau en liberté qui
semble faire du stop au milieu de la route en
s’approchant dangereusement de chaque moto.
Encore
quelques Km et nous arrivons face à un mur, la route
grimpe au moins de 15% sur une centaine de mètres et
pour couronner le tout un virage serré au milieu de la
cote. Cette grimpette sera fatale à Jean-Paul qui a
chuté en changeant de vitesse, sa CV2 est tombée sur lui
tel une lèque (piège à oiseaux dans le sud de la France)
Hans et Thomas se sont précipités pour délivrer
Jean-Paul dont les bobos restent superficiels pour lui
comme pour sa monture, Tel un cavalier il reprend la
route instantanément. Vincent et Magali ont aussi chuté
sur le gravier, sans gravité et presque à l’arrêt avec
leur R4c.
A peine
arrivé au camping, beaucoup de motos sont chargées sur
les remorques ça sent la fin de cette édition 2015. A
18h nous nous retrouvons dans la salle qui servira de
salle de réunion pour notre AG dont vous avez découvert
le compte rendu au début de cette gazette. Une fois l’AG
terminée nous passons à l’apéro puis au repas de gala
agrémenté d’un canard aux pommes et oranges.
Au cours du repas, peu avant le dessert, nous sommes
interrompus pour la remise de coupe qui est confiée
chaque année à l’organisateur du rassemblement. Alain
Bromann, Philippe Gottereau et Jean Caranjeot,
organisateurs de Bois le Roi ont confié la coupe
historique Gustave Bernard de 1925 à Jean-Claude et
Maria Conchard. A cette coupe nous avons associé les
bougies pour célébrer les 100 ans de Gnome & Rhône.

Maria, Alain et Jean-Claude lors de la transmission
de la coupe
avec les bougies des 100 ans de Gnome & Rhône
La soirée s’allonge pour certains
puis le sommeil est encore une fois vainqueur. Dimanche
matin, certains sont partis très tôt car le chemin du
retour est long. Thomas qui habite dans la région de
Hambourg en Allemagne doit parcourir 1450 km pour
retrouver son domicile.
Une fois de plus nous avons vécu
des moments inoubliables qui nous font penser que
l’amicale existe bien en réel quand on se donne la peine
de venir à la rencontre des autres membres, bien loin
des tracasseries que certains animent diaboliquement.
D4 (Daniel
DAVID)
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